black box - l'atelier photographique ©

Développé avec Berta.me

  1. Et je me dis Bordeaux et Nantes et Liverpool et
    New York et San Francisco
    pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte
    digitale
    et mon calcanéum sur le dos des gratte ciel et ma
    crasse
    dans le scintillement des gemmes !
    Qui peut se vanter d’avoir plus que moi ?
    Virginie. Tennessee. Géorgie. Alabama.
    Putréfactions monstrueuses de révoltes
    inopérantes,
    marais de sang putrides,
    trompettes absurdement bouchées,
    Terres rouges, terres sanguines, terres consanguines

    Aimé Césaire - Cahier d’un retour au pays natal

  2. Blue(s) ,

    comme le témoignage d’une histoire, l'hommage à un des fruits de cette histoire, et le procédé de tirage utilisé pour l’évoquer.
    Ni un travail photographique, historique, politique ou ethnographique, mais un objet à la croisée des différentes préoccupations qui traversent le parcours de Nicolas
    Autour d’une recherche d’archives iconographiques datant de la période de l’esclavage, tant dans ce qui deviendra les Etats Unis que sur le territoire européen, Nicolas fait se rejoindre sa formation en sciences sociales qui l’a amené à s’interroger sur le colonialisme et ses résurgences, son intérêt pour la culture afro-américaine et ses compétences de tireur.
    Blue(s) comprend une exposition de 21 gravures 60x80 cm, imprimées avec le procédé ancien de la cyanotypie, une bande sonore et un livre d’artiste. Des lectures et des médiations culturelles sont également envisagées autour de l’exposition.
    L'exposition a été Inaugurée le 10 mai 2015 à l’occasion des commémorations de l’abolition de l’esclavage à Brest, où Blue(s) a pu voir le jour grâce au soutien du Service Culturel de la Mairie de Brest.

  3. Le livre Blue(s) est réalisé en auto-édition très limitée (30 exemplaires), avec la même technique de tirage cyanotype que pour les tirages d’exposition.
    Il est composé d’images tirées de la sélection de l’exposition, et de textes poétiques par Isabelle Elizéon.
    Le livre a été tiré et assemblé à l’atelier Black Box, sous la forme d’un leporello : composé d’une seule feuille 24cm par 200 cm, imprimé en cyanotype recto-verso, il est plié pour aboutir à un format livre 24cmx18cm.
    Chaque exemplaire est unique car recevant un traitement et une application de la solution photosensible manuelle. Le papier utilisé pour le livre est un papier 100% coton, de ph neutre, de 320g/m2, légèrement texturé. Il assure au livre une excellente main et une tenue dans le temps et les manipulations.
    Il est vendu sur les lieux d’exposition ou sur commande au prix de 90 euros.